publié le 24 February 2022

Cas clinique : Entorse acromio-claviculaire

Exemple de prise en charge à l’aide du K-LASER

 

Rappels

  • L’articulation acromio-claviculaire : comprend trois surfaces articulaires (clavicule, acromion et disque articulaire). Elle est plane à 1 degré de liberté et est unie par une capsule et un système ligamentaire (le ligament crânial, le ligament acromio-claviculaire et le ligament coraco-claviculaire).
  • L’entorse acromio-claviculaire survient le plus souvent dans les traumatismes latéraux du moignon de l’épaule (chute ou contact); la classification se fait sur 6 niveaux :
  1.  Bénignes (stade 1 et 2) : de la distension à déchirure du ligament acromio-claviculaire. Le traitement est fonctionnel.
  2.  Graves (stade 3 à 6) : touche les ligaments coraco-claviculaire et peut se propager à l’insertion du deltoïde et du trapèze; dans de rares cas il peut se produire une dislocation du processus coracoïde. Le traitement chirurgical est retenu dans la majorité des cas.

 

Anamnèse :

  • Mr. S. est hockeyeur, au poste de défense dans une équipe division 2.
  • Lors d’un match de préparation le 03/08/19 il se fait charger dans le dos et se retrouve projeté dans la balustrade. Le choc s’amortit sur son acromio-claviculaire droite.
  • Il s’en suit immédiatement une douleur vive avec des difficultés sur son geste technique pour “tirer”. Il a fini le premier tiers temps, mais n’a pu remonter sur la glace pour les deux suivants.
  • Dans le vestiaire, M. S. est gonflé sur la zone du choc. Il commence à avoir également des difficultés dans les gestes de sa vie quotidienne.
  • Il consulte un médecin et réalise une radiographie. Le diagnostic est le suivant : entorse acromio-claviculaire stade 1

 

Bilan :

  • Douleur mixte : mécanique et inflammatoire limitant le mouvement de F° et d’ABD° du MS dans le complexe de l’épaule au delà de 90°. Elle est reproductible au mouvement (actif et passif), à l’étirement et à la palpation.
  • Hématome et oedème au niveau de l’acromio-claviculaire droite.
  • Déficit musculaire : points triggers actifs dans le trapèze supérieur principalement; grand et petit pectoraux, SCOM, et scalènes droits secondairement.
  • Altération du tissu ligamentaire en regard de la capsule articulaire.

 

Traitement initial :

  • Utilisation du CUBE 3 du programme : “oedème et congestion” et “entorse” (cheville) en phase “aiguë” avec un niveau “intense”.
  • Nous comptons sur la bio-stimulation de l’oxyde nitrique : effet anti-inflammatoire (augmentation de la micro-circulation + phagocytose) ainsi que la lutte contre l’oedème (vasodilatation de la paroi des vaisseaux).
  • En plus du laser : strapping pour mettre en repos l’articulation et massages (classique et MTP).
  • Résultats : Diminution rapide de la douleur inflammatoire et récupération complète de l’amplitude articulaire sous 10 jours (3 séances). Reste l’intensité du “tirer” ainsi que l’endurance à travailler. Il décide de poursuivre sa rééducation chez un confrère à proximité de son domicile et ainsi d’économiser les 60km aller-retour qui nous séparent.

 

Evolution de Mr. S. :

  • Son début de saison est difficile car il ne réussit pas a être titularisé à son poste ; faute d’endurance et de précision aux entrainements. le médecin l’oriente vers une échographie qui révèle un épanchement articulaire de 4mm le 14/09/19.
  • Il nous consulte à nouveau un mois et demi après ses premières séances car la douleur initiale et l’incapacité qu’elle procure sont revenues.
  • Nous lui appliquons le même protocole qu’initialement avant et après entrainement (4x semaine) : le bénéfice a été immédiat et il a pu dans la semaine qui a suivi être titularisé.
  • Nous poursuivons le traitement à l’identique avant et après le match à la reprise de la compétition. L’ensemble des séances s’étalent sur un mois.

 

Résultats :

  • Mr. S. a recouvré l’ensemble de son geste technique ainsi que son endurance. Nous avons peaufiné le résultat par une séance d’ostéopathie par ma collègue ainsi qu’une libération des adhérences tissulaires par ventouses.
  • Le patient est entièrement satisfait du résultat et à retrouvé confiance dans son membre supérieur.
  • L’échographie de contrôle du 15/10/19 révèle une diminution à 1mm de l’épanchement articulaire.

 

Conclusion :

Le patient a trouvé dans le soin au K-LASER un moyen rapide et efficace de soulager ses douleurs qui a été un accélérateur dans sa reprise sportive.

 

Yohane MIEHE BOUSSER

 

 

Photo by gerhard crous 

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